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Dico:Liste des mots rectifiés

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Liste de mots rectifiés[modifier le wikicode]

Cette liste, qui se veut la plus complète possible, renvoie chaque mot à sa rectification :

Modèle:Note Certaines de ces graphies « nouvelles » (du pluriel des noms composés notamment) étaient déjà mentionnées dans des dictionnaires autres que ceux de l’Académie ou du TLF (par exemple Grollier ou Hachette), avant cette réforme : cela ne change pas le fait que les « anciennes » graphies restent non fautives au regard de cette réforme.

A[modifier le wikicode]

B[modifier le wikicode]

C[modifier le wikicode]

D[modifier le wikicode]


E[modifier le wikicode]


F[modifier le wikicode]


G[modifier le wikicode]


H[modifier le wikicode]


I[modifier le wikicode]


J[modifier le wikicode]


K[modifier le wikicode]


L[modifier le wikicode]


M[modifier le wikicode]


N[modifier le wikicode]


O[modifier le wikicode]


P[modifier le wikicode]


Q[modifier le wikicode]


R[modifier le wikicode]


S[modifier le wikicode]


T[modifier le wikicode]


U[modifier le wikicode]


V[modifier le wikicode]


W[modifier le wikicode]


X[modifier le wikicode]


Y[modifier le wikicode]


Z[modifier le wikicode]

Rectifications en détail[modifier le wikicode]

Numéraux composés[modifier le wikicode]

Les numéraux composés sont systématiquement unis par des traits d’union (alors qu’ils ne l’étaient auparavant que pour les nombres ou groupements de chiffres inférieurs à cent, comme trente-deux ou quatre-vingts). Certains pensent que million, milliard, etc., étant des noms, ne sont pas concernés par cette rectification, mais, selon l’Académie française, on peut lier par un trait d’union tous les éléments qui composent le numéral, sans exception.

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
cent vingt et un cent-vingt-et-un
trois cent trente-deux mille cinq cent un trois-cent-trente-deux-mille-cinq-cent-un

Note[modifier le wikicode]

On distingue par exemple de cette manière :

  • quarante-et-un tiers
  • quarante et un tiers
  • soixante-et-onze demis
  • soixante et onze demis
  • quatre-vingt-deux-mille-cent vingt-septièmes
  • quatre-vingt-deux-mille cent-vingt-septièmes

Pluriels de mots composés[modifier le wikicode]

Dans les noms composés du type :

Le second élément prend la marque du pluriel lorsque le mot est au pluriel, ou la perd lorsqu’il est au singulier. L’orthographe traditionnelle a tendance à considérer ces mots comme invariables, bien que dans de nombreux cas il y ait hésitation entre le pluriel régulier et le pluriel invariable.

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
un(e) après-midi,
des après-midi (invariable)
un(e) après-midi,
des après-midis
un ramasse-miettes,
des ramasse-miettes (invariable)
un ramasse-miette,
des ramasse-miettes
un presse-étoffe,
des presse-étoffe (invariable) ou
des presse-étoffes (régulier)
un presse-étoffe,
des presse-étoffes

Il y a quelques exceptions, pour lesquelles le second terme contient un article (exemple : trompe-la-mort) ou bien est un nom propre (exemple : prie-Dieu).

Mots empruntés à d’autres langues[modifier le wikicode]

Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s’appliquent aux mots français. Dans les deux cas, l’orthographe traditionnelle hésitait souvent, acceptant les deux formes ; la rectification tranche. Ceci n’est pas, à strictement parler, une réforme orthographique mais grammaticale (au moins dans les cas où les deux pluriels sont prononcés différemment).

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
un match,
des matches
un match,
des matchs
un allegro,
des allegros
un allégro,
des allégros
un pianissimo,
des pianissimi
un pianissimo,
des pianissimos
un maximum,
des maxima
un maximum,
des maximums
un scénario / scenario,
des scénarios / scenarii
un scénario,
des scénarios
un rugbyman,
des rugbymen
un rugbyman,
des rugbymans
un shunga,
des shunga
un shunga,
des shungas
un land,
des länder
un land,
des lands
un lied,
des lieder
un lied,
des lieds

Mots soudés[modifier le wikicode]

Certains mots sont soudés :

  • les mots constitués avec les préfixes contr(e)-, entr(e)-, basse-, haute-, etc. ;
  • les onomatopées ;
  • les mots d’origine étrangère ;
  • les mots composés avec des éléments « savants », comme oxydoréduction (et non plus oxydo-réduction). Ce sont des suffixes en -o, qui peuvent souvent survenir plusieurs fois dans certains composés, comme par exemple otorhinolaryngologie. Conseil supérieur de la langue française, Les Rectifications de l’orthographe (1990) : Lorsque le mot composé contient un élément savant, il est généralement soudé (exemple : narcothérapie) ou, moins souvent, il prend le trait d’union (exemple : narco-dollar). Si les deux éléments sont savants, la soudure est obligatoire (exemple : narcolepsie).

Cette règle de soudure ne s’impose pas aux mots composés librement par une relation de coordination entre deux termes de nature similaire, tels que ceux composés à l’aide de préfixes toponymiques, glossonymiques ou ethnonymiques comme afro-, anglo-, américano-, belgo-, franco-, indo-, etc., avant un autre terme du même genre. Par exemple, les relations franco-allemandes (relations bilatérales françaises et allemandes) ou les métaux cupro-ferreux (métaux cuivreux ou ferreux). Mais on consacre l’usage de ferronickel (alliage composé des deux métaux, avec des propriétés spécifiques) et autres composés du genre.

Cependant, on évitera les soudures mettant en présence deux lettres qui risqueraient de susciter des prononciations défectueuses ou des difficultés de lecture. Ce risque est présent avec les quatre paires de lettres « o » et « i » (auto-immune), « a » et « i » (para-infectieux), « o » et « u » (génito-urinaire), « a » et « u » (extra-utérin). La terminologie scientifique préfère parfois le tréma au trait d’union (radioïsotope, sur le modèle de coïncidence). On peut conserver le trait d’union en cas de contact entre deux voyelles (contre-attaque ou contrattaque avec élision comme dans contrordre). Dans le cas de mots formés de plus de deux composants, le recours éventuel au trait d’union est possible.

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
contre-pied contrepied
entre-temps entretemps
tic-tac tictac
week-end weekend
agro-alimentaire agroalimentaire

Accent grave au lieu de l’accent aigu[modifier le wikicode]

L’accent grave est utilisé à la place de l’accent aigu pour régulariser l’orthographe de certains mots, ainsi que pour le futur et le conditionnel des verbes qui suivent le modèle de conjugaison de céder. Cette dernière décision ne fait que répéter celle de 1976 (Arrêté Haby du 28 décembre 1976, Liste des tolérances grammaticales ou orthographiques, Journal officiel du 9 février 1977), qui avait été rejetée par Grevisse et Hanse, mais adoptée par Séguin [1].

La règle est : devant une syllabe contenant un e muet, on écrit « è » et non « é ».

Exceptions :

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
événement évènement
je céderais je cèderais
réglementaire règlementaire

Accent circonflexe[modifier le wikicode]

On ne met plus d’accent circonflexe sur « i » ni « u ». On le conserve cependant dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et en cas d’ambigüité.

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
boîte boite
brûler bruler
bûche buche
goûter gouter
paraître paraitre
piqûre piqure

On garde : nous fûmes, etc. (passé simple), qu’il fût, etc. (subjonctif), (participe passé de devoir) pour éviter la confusion avec du, et jeûne, pour éviter l’homographie avec jeune.

Les adjectifs mûr et sûr suivent maintenant la règle des participes passés (, ) et perdent le circonflexe aux genres et nombres autres que le masculin singulier, au prix d’homographies qui n’existaient pas auparavant (par ex. mûr, mure, mures, murs ; sûr, sure, sures, surs).

Autre exception : Les noms propres et leurs adjectifs dérivés gardent leur accent circonflexe sur le « i » et le « u ». Exemples : Benoît, Brûlain, Brûlinois, brûlinois, Nîmes, Nîmois, nîmois.

Tréma[modifier le wikicode]

Dans les suites : -güe- et -güi-, le tréma est déplacé sur le Modèle:Graphie. Il est en revanche ajouté dans quelques mots.

Cette décision reprend les rectifications proposées par l’Académie française en 1975 puis retirées en 1987. L’Académie avait alors proposé de placer le tréma sur les voyelles « a », « i », « u », « dont il commande la prononciation » : aigüe, contigüe, ambigüe, ambigüité, cigüe, exigüe, argüer, gageüre, mangeüre, vergeüre. La proposition est plus ancienne encore, comme en fait foi cette citation :

Le tréma, outre son usage actuel, figurera sur qu prononcé cou devant voyelle : éqüation, aqüatique, et sur u prononcé u après e muet : gageüre, vergeüre, mangeüre. Il est préférable de mettre sur u le tréma de ciguë, exiguë, aiguë car c’est la lettre u, normalement muette dans cette graphie, qu’il s’agit de faire entendre ; et ë se prononce è dans Noël alors qu’il est muet ici : donc cigüe, etc. (Cahiers pédagogiques, Comité universitaire d’information pédagogique, 1963) La suggestion d’utiliser « qü » est intéressante mais est restée sans suite. Par le passé, on a cherché à utiliser le « û » de la même façon (déjà en usage pour des mots comme caqûre, craqûre, criqûre, encoqûre, piqûre et leurs dérivés), pour les mêmes raisons :

Quelquefois on met l’accent circonflexe sur u à la fin d’une syllabe, lorsqu’il est précédé d’un e ; mais alors il a le même son que dans brûle. Ex. Vergeûre. — Si, dans ce mot, je mets un u simple, le lecteur est porté à prononcer comme dans procureuse, peureuse. Mais, si je mets un û circonflexe (vergeûre), il prononce nécessairement verjûre, et c’est la prononciation qu’il doit avoir. — Il en est de même de gageûre, etc. Cette orthographe est d’autant mieux fondée, que beaucoup de personnes, et sur-tout les Gascons, ont la mauvaise habitude de prononcer dans gageûre et les mots qui ont cette terminaison, comme on prononce les mêmes lettres dans jeune, procureur, tuteur, voleur, etc. (Pierre-Marie-Sébastien Catineau-Laroche, Nouveau Dictionnaire de poche de la langue française, Tardieu-Denesle, Libraire, Paris, 1821 (7e édition))

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe Prononciation
aiguë aigüe /ɛ.ɡy/
ambiguïté ambigüité /ɑ̃.bi.ɡɥi.te/

On ajoute le tréma dans les mots suivants (et leurs composés, dans le cas de vergeüre) :

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe Prononciation
arguer argüer /aʁ.gɥe/
bringeure bringeüre /bʁɛ̃.ʒyʁ/
chargeure chargeüre /ʃaʁ.ʒyʁ/
égrugeure égrugeüre /e.gʁy.ʒyʁ/
gageure gageüre /ga.ʒyʁ/
mangeure mangeüre /mɑ̃.ʒyʁ/
plingeure plingeüre /plɛ̃.ʒyʁ/
rongeure rongeüre /ʁɔ̃.ʒyʁ/
vergeure vergeüre /vɛʁ.ʒyʁ/

Verbes en -eler et -eter[modifier le wikicode]

  • Les verbes en -eler se conjuguent comme peler.
  • Les verbes en -eter se conjuguent comme acheter.

Les adverbes et substantifs dérivés en -ment suivent les verbes correspondants.

Exceptions :

Cette décision reprend à peu de choses près les rectifications proposées par l’Académie française en 1975 puis retirées en 1987. L’Académie avait alors proposé d’adopter l’accentuation de « e » du radical dans tous les cas : je ruissèle, j’étiquète, j’appèle, je jète. On constate qu’à la fin du XIXe siècle l’opinion de plusieurs grammairiens abondait dans le sens opposé :

Selon l’Académie, les verbes bourreler, celer, déceler, geler, harceler, peler, et quelques autres, ne prennent qu’une seule l devant l’e muet : je bourrèle, je cèle, je décèle, je gèle, etc. Mais rien ne peut motiver cette exception, comme le font observer très-judicieusement MM. Noël et Chapsal. « Les verbes dont il s’agit, disent ces grammairiens, ayant une analogie complète avec les autres verbes en eler, doivent être soumis à la même règle. » Occupée de travaux plus importants, l’Académie a passé légèrement sur cette question. Si, dans tous les verbes en eler, elle n’eût mis partout qu’une seule l, cette innovation aurait peut-être été un progrès ; mais créer une exception sans aucun but, c’est accroître les difficultés. (Verlac, Dictionnaire synoptique de tous les verbes de la langue française, 1865)

Enfin, on remarquera aussi que cette décision obscurcit le lien étymologique entre certaines paires de verbes et de noms (par ex. aileter/ailette, banqueter/banquette, briqueter/briquette, claqueter/claquette, échiqueter/échiquette, fleureter/fleurette, galeter/galette, langueter/languette, moleter/molette, pinceter/pincette, sauveter/sauvette, trompeter/trompette, vigneter/vignette, etc.).

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe

j’amoncelle
tu amoncelles
il amoncelle
nous amoncelons
vous amoncelez
ils amoncellent

j’amoncèle
tu amoncèles
il amoncèle
nous amoncelons
vous amoncelez
ils amoncèlent

amoncellement amoncèlement

Mots en -illier et en -illière[modifier le wikicode]

Les mots anciennement en -illier et -illière perdent le Modèle:Graphie qui suit les deux Modèle:Graphie car il ne s’entend pas. Cependant, on conserve le suffixe -ier dans les noms d’arbres et de végétaux (ex. : cochenillier, frutillier, groseillier, vanillier), par analogie avec pommier, prunier (13. Autres Anomalies rectifiées, Les Exercices de français du Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD), Montréal (QC), Canada, 2013}}, etc.)

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
joaillier joailler
marguillier marguiller
quincaillier quincailler
serpillière serpillère

Mots en -olle et en -otter[modifier le wikicode]

Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s’écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple.

Exceptions :

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
corolle corole
frisotter frisoter
mangeotter mangeoter

Participe passé de laisser suivi d’un infinitif[modifier le wikicode]

Comme celui de faire, le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est invariable.

Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
elle s’est laissée maigrir elle s’est laissé maigrir
je les ai laissés partir je les ai laissé partir

Autres rectifications[modifier le wikicode]

D’autres rectifications ont été faites sur des mots dont la graphie est parfois aberrante, voire illogique. Par exemple : on écrivait battre, combattre, combattant, mais combatif et combativité. Les rectifications permettent (et recommandent) d’écrire combattif et combattivité.

L’Académie française avait proposé une série de rectifications semblables en 1975, retirées en 1987 :

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Rectifications orthographiques du français en 1990 de Wiktionnaire.